Historique des carillons

Les carillons

Lettre

Montréal, 5 Mars 1948
Lettre pour Monsieur le Curé J.Z. Tremblay, Makamik, P.Q.

Monsieur le Curé,

J'ai enfin le plaisir de vous informer que vos cloches arriveront prochainement à Montréal. Une lettre recue ce jour m'informe qu'elles sont parties de Anvers ce matin même 5 Mars sur le navire Beaverlake de C.P.R. Elles seront à Montréal vers le 20 de ce mois. Elles seront finies et prêtes à installer vers le 1 Mai.

Je vous écrirai dans quelques jours et vous enverrai une police d'assurance pour couvrir tous les risques de feu-vol et casse du navire jusqu'à l'installation finie dans votre clocher.

Vos cloches ont été faites par la plus célèbre maison belge : Slégers - Causard. Cette maison est réputée depuis deux siècles dans le nord de la France, la Belgique et la Hollande.

Je suppose que vous allez attendre que les routes soient passables partout avant de faire la bénédiction.

Dans tous les cas cette bénédiction peut avoir lieu en n'importe quel temps à partir du 1 Mai.

Votre tout dévoué.

Description

Carillon de Makamik
NomNotePoids
Saint-Jean l'Evangéliste RE 3600 livres 
Notre-Dame du Rosaire  FA  2100 livres 
Saint-Joseph  LA  1050 livres 

Carillon fondu par la maison LE PETIT-FILS DES CAUSARD, Belgique.

Vendu et installé par DOMINIQUE COGNÉ - CLOCHES - CARILLONS - SONNERIES ELECTRIQUES, 5909, rue Marquette, Montréal.

Explications

[...] M. l'abbé J.-Z. Ménard y célébrait la première messe dans cette chapelle, le jour de Noel 1916. En mars 1918, d'accord avec Messieurs Pierre Gélinas, Albert Beauchemin et Désiré Lambert, marguilliers, et avec l'autorisation de Son Excellence Mgr E. A. Latulippe, Monsieur le curé Tremblay décide la construction de la première chapelle. Elle mesurera 90 pieds par 50, avec une sacristie de 30 pieds par 25. Cette chapelle pourra asseoir 500 personnes. Le presbytère fut construit à l'automne 1913. Situé sur une élévation, près du Lac Makamik, il occupe un endroit admiré.

La chapelle restera au service du culte pendant 20 ans. Et ce n'est qu'en 1938 qu'on projette la construction d'une église spacieuse et confortable. Les travaux commencèrent en juin 1938. On ne saurait croire les difficultés que l'on a eu à surmonter dans la construction de cette dite église. La caisse s'était vidée dès les premiers jours, et on ne put la renflouer que grâce à la grande générosité de tous les paroissiens.

Le premier octobre 1939, Son Excellence Mgr. J-A Desmarais, Evêque d'Amos, vint bénir l'église de Makamik. Ci-avant, le récit de cette mémorable journée. Ce même jour eût lieu aussi la bénédiction du chemin de la Croix.

En septembre 1947, le presbytère fut déménagé plus au Nord-Ouest de l'Eglise. La transformation que lui fit subir son curé, lui donne un air plutôt américain. Elle sera terminée sous peu. Attendons la fin...

Le 4 juillet 1948, il y aura la bénédiction d'un carillon. Ses airs carillonneront «pour l'annonce du jour par l'Angelus, pour porter bonheur aux enfants nouveaux-nés, pour être témoins des serments sacrés, pour que les travaux par eux soient soulagés, pour que les époux soient fortunés, et pour que ses airs portent à l'àme des souvenirs attristés et touchants, à ces coeurs bien chrétiens».

Population

En 1914, Makamik comptait 100 personnes, dont 75 communiants; en 1915, 300, 252; en 1916, 500, 401; en 1917, 1100, 737; en 1918, 1750, 1312; en 1919, 2100, 1789; en 1920, 2300, 1900.

Depuis lors, malgré certaines légères hausses et baisses, la population demeura sensiblement la même, et aujourd'hui, elle s'élève à 2354 âmes, dont 2098 communiants.

Environ 22,000 messes furent célébrées à Makamik, et 500,000 communions distribuées.

Monsieur le curé Tremblay, dès 1918, eut continuellement un assistant, et voici les noms de vicaires qui se sont succédés: Messieurs les abbés Théodore Beaudoin, maintenant curé de Belle-Terre; Herménégilde Jobin, curé de Guérin; A. Marion, curé de La Reine; François Traversy, curé de Saint Albert de Warwick; Moise Bourbeau c.s.v.; Désiré Roy, curé de Dupuy; Arthur Lafontaine, curé de Latulippe; Gilles Lapalice, curé de Dubuisson; Michel Roberge, curé de Montbeillard; Robert Chevalier, vicaire à Sainte Cécile, Montréal; Luc Meunier, curé de McWatters; Henri Roy, vicaire à La Sarre; le vicaire actuel est l'abbé L.-J. Boisvert.

Ce texte a été tiré du document sur les carillons.